Le pays de Vitré est situé aux frontières de la Bretagne, de la Normandie, de l’Anjou et constitue donc une position privilégiée contre les invasions de la Bretagne.
Sommaire
Histoire du Château de Vitré
Le comte de Rennes confie très tôt, au Xe siècle, ce site important à l’un de ses fidèles nommé Riwallon. En 1060, le petit-fils de Riwallon, Robert, décide de bâtir une place forte sur le fortin de pierre, à côté de la Vilaine, où se trouve actuellement le château de Vitré.
En 1250, l’héritier des fondateurs, André III de Vitré, décède au cours de la septième croisade durant la bataille de Mansourah. La place échoit alors à sa fille Philippa, épouse de Gui VII sire de Laval, ce dernier étant le fils de Mathieu de Montmorency.
Cette illustre famille Française réunit deux endroits stratégiques dont l’un Laval, est situé dans le Maine et donc dans le royaume de France et l’autre, Vitré, constitue une des principales places fortes de défense de la Bretagne.
Les menaces Anglaises de la guerre de Cent Ans amènent les propriétaires du château à procéder à de nouvelles fortifications, les dernières de l’histoire de ce monument qui demeure un chef-d’œuvre de l’architecture d’avant l’utilisation de l’artillerie.
Un haut lieu de mécénat
De plus, pendant ces deux siècles de guerre (les XIVe et XVe siècle), les possessions des Laval-Vitré s’accroissent considérablement grâce à des alliances permettant à ces seigneurs de devenir parmi les plus puissants de Haute-Bretagne. S’ouvre alors une période de gloire pour le château comme pour la ville de Vitré.
Le site du chateau de Vitré devient donc un haut lieu de mécénat puisque les seigneurs de Vitré font réalisés de grandes œuvres parmi lesquelles on peut distinguer des tombeaux et constructions religieuses.
Le tombeau monumental de Gui X (conservé au musée du château) et le clocher de la collégiale de la Madeleine du château (bâti vers 1380) en sont de beaux exemples.
Aussi, les seigneurs de Vitré-Laval ont eu une influence sur l’architecture militaire de Bretagne, en faisant pénétrer dans le duché l’influence Française, dont le château de Vitré est un exemple indéniable tout comme Montmuran et Châteaubriant.
Pour les services rendus à la couronne de France durant la guerre de Cent Ans par les seigneurs de Vitré-Laval, le roi de France Charles VII érige Laval en comté (1429). Son successeur, Louis XI donne le collier de Saint-Michel, distinction honorifique, aux frères, Gui XIV, André de Laval-Lohéac et Louis de Laval-Châtillon.
Vitré, un puissant duché Breton
La fin du duché de Bretagne n’altère pas la puissance des seigneurs de Vitré-Laval, bien au contraire. En effet, le seigneur de Vitré sera l’un des personnages les plus importants de Bretagne au début du XVIe siècle, comme l’atteste, Gui XVI de Laval qui est amiral de Bretagne, gouverneur et lieutenant général pour le roi en Bretagne mais aussi époux de Charlotte d’Aragon, familière de la reine Anne de Bretagne.
Ainsi, la période faste du château et de la ville se situera pendant la renaissance car la cour de Vitré n’avait rien à envier à celles des châteaux de la Loire. C’est ainsi près de 300 courtisans qui fréquentaient la famille de Vitré, celles-ci n’hésitant pas à faire venir des artistes et décorateurs directement d’Italie.
D’ailleurs, l’absidiole de l’oratoire du Château, de style renaissance et réalisé vers 1530, rappelle le fameux décor du château du Lude. Au milieu du XVIe siècle, lorsque meurt le comte de Laval (en 1547), la baronnie tombe en héritage dans la famille de Coligny, célèbre pour son rôle dans l’histoire du protestantisme.
En 1559, un premier « prêche » s’installe au sein du château. La noblesse et la bourgeoise de la ville sont séduites par la religion réformée. Cette adhésion entraînera un siège de cinq mois, en 1589, de la citadelle de Vitré durant les guerres de religion.
Cependant, ce siège est mené sans succès par les troupes de la Ligue, sous le commandement du duc Mercœur, gouverneur de Bretagne.
Vitré et la famille de la Trémoille
Au XVIIe siècle, durant le règne de Louis XIV, le château accueille à huit reprises les réunions des états généraux de Bretagne. Passé aux mains de la famille de la Trémoille, celle-ci fait un inventaire très précis du mobilier du château en 1658 lors d’un changement de concierge avant de délaisser complètement l’imposante demeure qui se dégrade tout au long du XVIIIe siècle.
En 1794, le prince de Talmont, fils du dernier baron de Vitré, est guillotiné. Le chateau de Vitré, saisi, est alors transformé en caserne, la tour de la Madeleine en magasin à fourrage.
En 1795, un incendie accidentel ravage le logis seigneurial alors devenu prison. En 1820, le château menace de tomber en ruine et les La Trémoille le vendent au département et à la ville. En 1825, la tour de l’horloge, faute de réparations, s’écroule suivie par la charpente de la tour Saint-Laurent.
Des travaux de restauration sont lancés en 1871 sous l’autorité de l’architecte Darcy. Dès 1876, le musée ouvre ses portes. Enfin, la prison ne sera remplacée par l’actuel hôtel de ville qu’en 1902.
Informations pratiques
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