Le chateau de Loches est un véritable musée en plein air et la richesse de son patrimoine mérite plus qu’un simple détour. A Loches, vous trouverez le Logis Royal où Jeanne d’Arc rencontre le futur roi Charles VII ou encore le tombeau d’Agnès Sorel. Loches, c’est aussi un donjon ruiné du XIe siècle qui offre une vue incomprable sur la ville.
Informations pratiques
Jours et horaires d’ouverture :
- 1er avril – 30 septembre : 9h – 19h
- 1er octobre – 31 mars : 9h30 – 17h
Contact :
- Tel : 02-47-59-01-32
- Mail : chateauloches@cg37.fr
- Site officiel : http://www.chateau-loches.fr
Histoire du Château de Loches
Le donjon de Loches :
Dès le Ve siècle, Grégoire de Tours mentionne déjà la présence d’un castellum dominant un monastère et une bourgade.
Au IXe siècle, sous l’impulsion de Charles le Chauve, petit fils de Charlemagne, qui fait aménager la forteresse, Loches devient la ville la plus importante de Touraine.
Au Xe siècle, Loches passe aux mains des comtes d’Anjou et Foulques Nerra (987-1040) y fait bâtir un donjon entre 1013-1035, ceci dans le sens de sa politique de fortifications autours de Tours, objet de toutes ces convoitises, et pour se protéger des comtes de Blois. Ainsi la Touraine devint Angevine en 1044 sous Geoffroi II Martel (1040-1060), fils de Foulques Nerra.
Au XIIe siècle, quand les comtes d’Anjou eurent accédés à la couronne d’Angleterre, Henri II Plantagenêt, renforça les défenses de la place forte en faisant bâtir une double enceinte autour du donjon. Lorsque son fils, Richard Cœur de Lion, partit en croisade avec Philippe Auguste en 1189, ce dernier l’abandonne en Orient et rentre en France en 1191 puis se fait livrer le domaine de Loches par Jean Sans Terre en 1193. Richard, qui avait été retenu captif en Autriche, rentre en France et enlève la forteresse de Loches au roi de France en moins de trois heures, ce qui à l’époque avait constitué un haut fait et qui avait eut de nombreuses répercussions dans les chroniques contemporaines de l’évènement.
En 1204, après que Richard Cœur de Lion soit mort, Philippe II Auguste fit le siège du chateau Loches pendant un an avant de prendre la forteresse non sans avoir eu à utiliser tout un parc de machines de guerres (trébuchet, mangonneau et baliste). Le roi de France donna alors la place au seigneur de Mello qui avait conclut le siège.
En 1249, Saint Louis (1226-1270) rachète le donjon de Loches aux héritiers du précédent et fit renforcer les fortifications en y ajoutant trois tours à bec qui avaient pour fonctions de dévier les projectiles. Il fit aussi rajouter le pavillon rectangulaire qui assure l’entrée de l’enceinte du donjon.
Au XVe siècle, pour faire face aux nouvelles techniques de combat, notamment l’arrivée des canons, des modifications furent apportées aux fortifications. On fit construire la barbacane, sur un plan triangulaire, qui à l’origine était reliée au pavillon d’entrée par un pont levis. De cette époque date aussi le pavillon du gouverneur (XIVe siècle). Ensuite au XVe siècle, pour remplacer le donjon abandonné, on a fait construire le tour Louis XI bâti suivant les règles les plus modernes de l’architecture militaire de l’époque.
Le donjon de Loches, quadrangulaire à contrefort hémicylindrique, est haut de 36 mètres et est considéré comme un des plus imposants donjons de l’époque romane. L’intérieur est ruiné mais il était antérieurement composé de trois étages. A partir de 1020, un avant corps désigné par le nom de petit donjon, haut de 25 mètres fut bâti. Celui-ci comportait la seule porte d’entrée de la forteresse à trois mètres de hauteur et à son point culminant fut aménagé une chapelle dédicacée à Saint Salleboeuf.
En effet, la partie haute de cette tour est composée de mâchicoulis et d’une terrasse pour recevoir l’artillerie et l’épaisseur des murs atteint 5 mètres pour les parties les plus exposées au feu de l’ennemi.
Cette tour de l’angle Ouest qui fut construite à la fin de la guerre de 100 ans ne subit aucun siège et elle fut transformée en Prison par Charles VII et le restera jusqu’en 1926. Dans ce sens, Louis XI fit bâtir le martelet, bâtiment haut de 27 mètres dont seulement 7 sont à l’air libre, utilisant des galeries et souterrains datant du XIe siècle. Ce bâtiment fut utilisé comme prison avec de multiples cachots ayant accueilli des prisonniers politiques, tel Ludovic Sforza duc de Milan, qui fut fait prisonnier par Louis XII en 1500 pendant les guerres d’Italie. Passionné d’art (il fut le protecteur de Léonard de Vinci), il orna son cachot de peintures surprenantes car il fut traité avec une certaine distinction. A noter que l’on pourra voire une reconstitution de cage que Louis XI affectionnait particulièrement pour ses prisonniers (elle mesure 2m sur 2 mètres).
Le corps du logis royal
Sans doute commencé par Charles V (roi de France de 1364 à 1380), la partie Logis Royal du chateau de Loches occupe l’extrémité Nord de l’éperon rocheux et domine la vallée de l’Indre. Le château est composé de deux logis : le vieux logis qui fut édifier à partir de la tour existante, dite de Agnès Sorel, datant du XIIIe siècle par Charles VI le fol (roi de 1380 à 1422) et Charles VII (roi de 1422 à 1461). Ensuite Charles VIII et Louis XII firent bâtir le logis neuf qui date de la fin du XVe et du début du XVIe siècle. Le logis royal, celui du règne de Charles VI le fol et datant de la fin du XIVe siècle, est un édifice gothique avec des tourelles crénelées reliées par un chemin de ronde.
Ce bâtiment se composait de deux salles : la grande salle et l’antichambre royal. C’est dans cette dernière que en Juin 1429, Jeanne d’Arc vint supplier le Dauphin Charles d’aller se faire sacrer à Reims. C’est également dans cette partie du château qu’Agnès Sorel, dame de beauté, vint souvent rencontrer son royal amant, Charles VII.
Achevée vers la fin du XVe siècle, cette première partie du Logis Royal présente un caractère militaire défensif, : la guerre de Cents Ans achevée, les luttes intestines entre Armagnacs et Bourguignons apaisées, la Touraine va retrouver momentanément son calme légendaire.
Ensuite fut bâti le logis neuf, dans le style de la dernière période gothique avec sur la façade Ouest, un loggia aux arcatures en anse de panier. Celui-ci laisse donc augurer la renaissance avec ses lucarnes aux frontons sculptés, surmontées de chiens de chasse, évoquant la distraction favorite des rois de France de cette époque, la chasse.
De château défensif, Loches devient un rendez-vous de chasse. A l’extrémité nord, on édifie plus tard, l’oratoire d’Anne de Bretagne, véritable dentelle de pierre du pur style gothique flamboyant.
De plus c’est à Loches, entres autres, que François Ier reçoit en 1539 son dangereux voisin, Charles Quint. De même, on peut observer le tombeau de Agnès Sorel dans une salle du logis neuf, celle-ci étant originellement enterrée dans la collégiale Saint Ours à sa mort en 1450 mais exhumé et mise au château en 1970. Enfin on peut dire aussi que Louis XI naquit au château de Loches.
Ce que nous avons aimé !
- La visite du donjon ruiné, riche en sensation
- Le logis royal où eu lieu la rencontre entre Jeanne d’Arc et le roi Charles VII
- La tombe d’Agnès Sorel dont la légendaire beauté a traversé les siècles
- La vieille ville fortifiée
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