Montbazon était déjà un site fortifié à l’époque Gallo-romaine et lui doit d’ailleurs son nom car la place appartenait à un certain Bazon. Et l’emplacement du lieu, sur un promontoire rocheux, finit par donner Montbazon.
Informations pratiques
Jours et horaires d’ouverture :
- 1er juin – 30 septembre :
Contact :
- Tel : 02-47-34-34-10
Histoire du Château de Montbazon
L’endroit prendra son importance au moment du fleurissement des donjons dans le Val de Loire, notamment avec le turbulent et terrible comte d’Anjou, Foulques Nerra. Ainsi, en 991, celui-ci surnommé le Faucon Noir bâtit à Montfaucon l’une de ses première forteresse de pierre. Car ce donjon s’inscrivait dans la volonté de l’impétueux comte d’Anjou de conquérir la, si prisée, ville de Tours, aux mains des comtes de Blois et Chartres. Par conséquent, Montbazon se trouvait être un point stratégique sur l’Indre, dans la course à la conquête de la Touraine. La construction du donjon se termina en 994 et appartenait au XIe siècle à un ensemble d’une vingtaine de place forte, parmi lesquelles Loches, Montrichard, Montrésor, Semblançay, Langeais, dont il semble que Montbazon en fut la première pierre…
Le donjon du chateau de Montbazon, haut de 28 mètres, est rectangulaire et composé de trois étages. Mais l’édifice ne resta que trois ans aux mains du faucon noir puisque dès 997, les comtes de Blois reprirent la place et la conservèrent pendant près de quarante ans malgré les assauts répétés du comte d’Anjou qui ne réussit donc à la reprendre qu’au terme de sa vie, vers 1037 (il mourut en 1040).
Ensuite, le donjon passa aux mains des Plantagenêts, comtes d’Anjou et rois d’Angleterre parmi leurs multiples titres. Et dans le cadre des luttes contre les Capétiens, auxquels les Plantagenêts voulaient prendre le trône de France dont le prestige était important mais dont les possessions étaient peaux de chagrin à côté du territoire du Plantagenêt, la place était un point stratégique dans la conquête du Val de Loire. Ainsi, en 1175, Henri II Plantagenêt agrandit le donjon avec la construction d’une tour ronde à l’entrée ainsi que les murailles autours du jardin médiéval avec une tour pleine dite tour de l’âne. De plus, avec les pierres brutes arrachées au plateau, il créa un ravin défensif côté sud.
Mais tout ceci n’empêcha le roi de France, le Capétiens Philippe II Auguste de prendre la place forte et de l’intégrer aux possessions du royaume. Puis, par la suite, le château passa aux mains de familles illustres comme les Rohan, ducs de Montbazon jusqu’à la révolution.
Une évolution importante eut lieu vers 1425 lorsqu’un deuxième château de grande envergure commence à prendre forme face au vieux donjon. Ce château dont il ne reste aujourd’hui que des résidus était réputé dans tous le pays pour son style et son élégance. Ceci favorisa les séjours de rois de France dans le château : ainsi, Charles VII y reçut le duc de Bretagne pour que ce dernier lui rende un hommage historique et Louis XI y rencontra un célèbre prisonnier, le cardinal Balue, celui-ci étant un de ses anciens ministres mais qui l’avait trahi.
L’importance de la place peut être démontrée par le fait que le site du chateau de Montbazon fut transformé en l’un des douze duchés-pairies du royaume vers la fin du XVIe siècle. D’ailleurs, le duché-pairie de Montbazon était le deuxième plus riche du royaume après Orléans (qui avec une superficie de 1800 km², allant de sainte Maure de Touraine aux portes de Tours était le plus grand territoire du royaume).
Le château fut démoli en 1746 pour servir de remblai pour consolider le route d’Espagne qui traversait la ville et qui actuellement la N10. Seul le donjon et les parties encore visibles furent épargnés. En plus, en 1797, pour un peu plus achever le monument, un coup de foudre sectionna le mur dans toute sa hauteur, la profonde fissure restant visible encore aujourd’hui. L’édifice fut un peu plus défiguré dans les années de 1823 à 1852 avec l’installation d’un télégraphe Chappe, un système de sémaphore mécanique dont la balustrade est encore visible de nos jours.
Racheté en 1860 par Joseph de la ville le Roux, celui-ci permit à l’abbé Etienne Chauvin d’y installer la statue de la Vierge Marie, haute de 9m50 et largement subventionné par l’Impératrice Eugénie, femme de Napoléon III.
Mais le véritable sauveur du château est un militaire américain, William Perry Dudley, qui sauva les ruines du château de la démolition en l’achetant en 1922 et le consolida à l’aide d’une ceinture de béton armé à l’intérieur.
Ce que nous avons aimé !
- La Vierge perchée au sommet du donjon.
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- Les ruines de Montrichard
- Le château d’Azay le Rideau
- La cité royale de Loches
Photos du donjon à la Vierge
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